Vous êtes un·e professionnel·le
Parler du suicide n’est facile pour personne, y compris pour les professionnel·le·s.
Aborder les pensées suicidaires, parmi les plus intimes qui soit, peut générer des craintes, même chez les professionnels.
Lorsque l’on est face à une personne en souffrance psychique, il est parfois difficile d’en évaluer l’intensité et de déterminer le risque de passage à l’acte.
Cependant, les personnes qui pensent au suicide donnent généralement plusieurs indices de leurs intentions (mots, comportements, émotions, etc.).
En prévention du suicide, une des meilleures façons d’aider une personne à risque est d’entamer une conversation sur le suicide, de l’écouter et d’être présent·e afin de la soutenir. (Rendez-vous sur la page : Vous êtes inquiet·ète pour un proche).
Expression et intentions de suicide*
Les messages verbalisés exprimant des idées suicidaires peuvent être :
- Directs : « Je vais en finir », « Je vais me tuer », « Ce serait mieux si j’étais mort », « Je veux juste mourir » ;
- Indirects : « Je voudrais partir », « Je veux m’en aller », « Je n’en peux plus », « Bientôt, je ne serai plus là », « Je vais tout laisser tomber », « Je ne vous embêterai plus longtemps », « J’ai tout raté dans la vie », « Je ne suis plus capable », « je voudrais m’endormir et ne plus me réveiller »
Indices répétés de souffrance et de détresse psychologique* :
La personne en état de crise suicidaire peut être sujette à :
- Des symptômes physiques : fatigue, perte d’appétit ou boulimie, troubles du sommeil, douleurs multiples avec parfois des consultations répétées chez le médecin, négligence de son apparence physique, etc. ;
- Des signes psychiques : anxiété, tristesse, découragement, irritabilité et agressivité, ennui, perte du goût pour les activités habituelles, sentiment d’échec et d’inutilité, sentiment d’injustice, mauvaise image de soi et tendance à se dévaloriser, impuissance à trouver par soi-même des solutions à ses problèmes, troubles de la mémoire, rumination mentale, etc. ;
- Des difficultés professionnelles : perte d’investissement ou surinvestissement dans le travail, épuisement ou burn-out, incapacité à supporter sa hiérarchie, arrêts de travail à répétition, etc. ;
- Des problèmes relationnels : retrait par rapport aux marques d’affection, refus du contact physique, conduites d’isolement social et familial.
Si vous le souhaitez, vous pouvez vous former sur la question du repérage et/ou à l’intervention en situation de crise suicidaire. En effet, en 2020, le Ministère des solidarités et de la santé a défini une nouvelle stratégie multimodale de prévention du suicide qui comprend notamment un dispositif de formation des professionnels. L’objectif de ces formations est l’amélioration du repérage et de la prise en charge des personnes en crise suicidaire. Ces formations sont organisées par le réseau CRES-CODES-CoDEPS en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elles sont financées par l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur et animées par le réseau des formateurs régionaux validés par l’ARS.
*Source ameli.fr